L’eco-conception graphique, truc de gonzesse ou Responsabilité Sociétale des Entreprises ?

L’autre jour, en parlant d’éco-conception, un gars m’a sorti très sérieusement : « Ce n’est pas un truc de gonzesse, ça ? » Apparemment, sauver la planète aurait un genre. Ça m’a bien fait rire… puis réfléchir. Cette petite phrase m’a donné envie d’écrire cet article. Depuis toujours, l’écologie est un sujet qui me touche profondément. Moins on produit, moins on jette. Cette idée de sobriété m’a accompagnée depuis l’enfance grâce à ma maman, très avant-gardiste à une époque où on parlait très peu d’environnement… et aujourd’hui, elle guide aussi ma façon de travailler en tant que graphiste. Quand je parle de sobriété, il ne s’agit pas d’être visuellement triste ou banal — bien au contraire. Économisons la planète, pas notre créativité ! Pour moi, l’éco-conception graphique, c’est une évidence : pourquoi faire les choses de travers si on peut les faire mieux, avec peu d’efforts supplémentaires et souvent sans coûts plus élevés ? C’est une véritable plus-value à offrir à mes clients.

Penser l’impact en amont

L’éco-conception graphique ne commence pas à l’étape de la mise en page : elle démarre en amont du projet. Avant de produire un dépliant, une brochure ou un packaging, il faut déjà réfléchir à son utilité, à sa durée de vie et à son volume. Imprimer « en gros » parce que le prix unitaire est plus bas n’a aucun sens si une partie de la production finit oubliée dans une caisse. Pour éviter ça, il suffit de réfléchir stratégiquement : • éviter les contenus vite obsolètes (dates, prix susceptibles de changer, photos d’équipe qui évoluent), • estimer la durée de vie réelle du support, • produire la quantité juste : ni trop, ni trop peu. Moins on imprime inutilement, plus l’impact écologique et financier diminue.

Le design comme levier d’éco-conception

Côté conception graphique, quelques ajustements simples peuvent déjà faire une vraie différence. Le taux d’encrage est un levier important : un grand aplat de couleur sombre n’est pas toujours nécessaire. Réfléchir autrement à la composition stimule aussi la créativité. On peut alléger les polices, éviter les débords inutiles et privilégier des mises en page aérées. Moins d’encre, moins d’énergie consommée à l’impression… et souvent, un design plus élégant.

Le choix des matériaux : au-delà du cliché du papier recyclé

Lorsqu’on parle d’éco-conception, on pense souvent (à tort) uniquement au papier recyclé. En réalité, un papier recyclé blanchi peut parfois avoir un impact environnemental plus lourd qu’un papier labellisé FSC, qui garantit une gestion durable des forêts. Le sujet est complexe : on pourrait écrire un article entier rien que sur les papiers d’impression. L’essentiel, c’est de privilégier les circuits courts : choisir des papiers produits en Belgique ou dans les pays voisins plutôt que de les faire venir de l’autre bout du monde. Et surtout, être ouvert à des alternatives plus naturelles : de plus en plus de papiers sont fabriqués à partir de déchets agricoles. Ils ne sont pas d’un blanc immaculé et comportent souvent de petites fibres visibles… mais cette apparence authentique donne énormément de cachet au produit fini, tout en réduisant son empreinte écologique. Et posons-nous la vraie question : les pelliculages, vernis sélectifs et dorures sont-ils vraiment indispensables ?

La production locale : bon sens et cohérence

Travailler avec des imprimeries locales, c’est réduire les transports, soutenir l’économie régionale, bénéficier d’un service sur mesure… et, souvent, obtenir une meilleure qualité de suivi. Ce choix participe directement à une démarche RSE concrète, pas seulement théorique.

Conclusion : la sobriété n’a rien d’un «truc de gonzesse»

Loin de moi l’idée de donner des leçons ou de condamner tout ce qui a été imprimé depuis Johannes Gutenberg… Mais si un mot devait résumer cette approche, ce serait bien sobriété. Une sobriété intelligente, stratégique, créative. Non, ce n’est pas un “truc de gonzesse”. C’est une responsabilité collective, un choix d’entreprise aligné avec les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance — autrement dit avec une véritable démarche RSE. L’éco-conception graphique n’est pas une contrainte : c’est une opportunité de faire mieux, plus beau et plus juste. Pour la planète, pour l’image de marque, et pour la cohérence de votre communication. Chez Colors of Life, nous concevons des identités visuelles et des supports de communication à la fois percutants et responsables. Notre approche d’éco-conception graphique allie créativité, stratégie et impact mesurable. Faites confiance à notre expertise pour bâtir une image de marque forte, durable… et impossible à ignorer.

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À quoi sert une charte graphique?

La charte graphique, dont la dénomination correcte est cahier des normes graphiques, est un document de travail qui contient l’ensemble des règles fondamentales d’utilisation des signes graphiques qui constituent l’identité graphique d’une organisation, d’un projet, d’une entreprise. (Source Wikipédia)

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